La semaine dernière, une partie de l’équipe s’est formée, pendant 4 jours, au centre Nature de Fayenbois à Liège, aux techniques d’animation en Education relative à l’Environnement – ou ce qu’on appelle également « l’éco-pédagogie ».

 

La formation, proposée par l’Institut d’éco-pédagogie, a été enrichissante tant au niveau humain que professionnel et a soulevé plusieurs remises en question sur nos pratiques, allant bien au-delà des services que nous pouvons proposer en animation ou sensibilisation !

 

Concrètement, nous en revenons avec une « boîte à outils » bien garnie car c’est toute une panoplie de techniques d’animation originales que nous avons pu tester : brisage de glace (portraits chinois, fresque historique, météo, …), photolangage, balade exploratoire, chenille aveugle, texte romancé, dessin en duo, jeu de rôle et improvisation, nœud humain, enquête, mind-mapping, …. sont quelques-unes des techniques que nous avons pu découvrir ou perfectionner.

 

Mais, ce sont surtout les décodages de ces techniques qui nous ont le plus appris. En effet, pour chacune des animations, le groupe a tenté d’identifier les objectifs mais aussi les valeurs qui sont visés. Avec l’aide du formateur, des repères pédagogiques ont ainsi été définis :

  • Les fondements pédagogiques de l’Education relative à l’Environnement ;
  • Les 6 conceptions de l’Environnement ;
  • L’approche global de la personne (ou les 4 cerveaux) ;
  • L’approche systémique de l’environnement et des situations.

 

Ce sont ces repères pédagogiques qui vont nous permettre de transférer les techniques acquises lors de cette formation au contexte et au public propres aux projets que nous réalisons, qu’il s’agisse de mission d’études ou d’animation.

 

Plus particulièrement, l’approche systémique nous apparaît être un prisme important pour l’ensemble des services que nous proposons, car elle considère chaque projet, chaque contexte dans sa totalité et de manière dynamique. Les interactions (multiples et diverses) entre les thématiques, les liens avec tous les acteurs concernés, l’évolution dans le temps et la notion de durée, la question d’échelles, … sont autant d’éléments pris en compte dans l’approche systémique. Ceux-ci permettent d’intégrer la complexité de tous les systèmes dans une vision à plus long terme. L’idée est de prendre du recul sur les manières souvent purement scientifiques avec lesquels la réflexion a tendance à être abordée (focus mobilité / focus nature / … sans identification et clarification des interactions). La journée de formation consacrée à la systémique a également été l’occasion de se poser de nombreuses questions sur le statut d’ « expert » : qui est expert ? de quoi, pourquoi ? est-ce légitime de se déclarer expert ?

 

Pour terminer sur l’expérience très positive de cette formation, il nous faut revenir sur la dynamique du groupe et les rencontres inspirantes que nous y avons faites. En ces temps troubles pour la santé de la planète, alors qu’on a si souvent l’impression qu’on ne peut rien y faire, il était agréable de rencontrer des citoyens – et même plus, des éco-citoyens – généreux, motivés à transmettre leurs savoirs et à mobiliser leurs semblables de manière positive. Ils ont regonflé notre optimisme : oui, chaque geste, même petit, compte. Soyons nombreux à y croire.