Maud a été invitée par François Mélard, professeur à l’Institut des sciences sociales de l’Université de Liège, pour intervenir lors d’un séminaire consacré au Schéma de Développement Communal. L’occasion était un peu particulière : cette fois, il ne s’agissait pas d’aborder le SDC sous l’angle habituel de l’urbanisme ou de la géographie, mais bien de plonger dans ce qui fait souvent la clé (et parfois la faille) du dispositif : la gouvernance territoriale et la gestion des multiples forces vives.

Devant un public mêlant étudiants en sciences sociales, vétérinaire et médecine – un savoureux melting-pot de regards disciplinaires – Maud a exploré les coulisses d’un SDC : comment s’y croisent élus, administrations, citoyens, pôles d’avis, experts de terrain et même promoteurs. Elle a montré que derrière les cartes et les densités se cache un ballet d’acteurs, de temporalités politiques, de résistances, d’adhésions, de discussions subtiles… bref, tout ce qui compose la fabrique territoriale au quotidien.

En partageant des retours de terrain – parfois inspirants, parfois plus complexes – elle a illustré la multitude de casquettes que porte un auteur de projet tel que SEN5 au quotidien  ; tantôt analyste, tantôt cartographe et géographe, mais également médiateur et pédagogue. Une manière de rappeler que le SDC n’est pas qu’un document : c’est un processus vivant, traversé d’enjeux humains et institutionnels, et où l’intelligence collective joue un rôle décisif  !

Une invitation stimulante, dans un cadre universitaire où les questions de gouvernance, de participation et de dynamique d’acteurs trouvent toute leur résonance. Et une belle opportunité de montrer que l’aménagement du territoire, lorsqu’on l’ouvre à d’autres disciplines, prend une tout autre profondeur.

Pour conclure, ce fut aussi un moment un peu singulier pour Maud, qui a fait ses études à l’ULiège, du côté de la faculté de géographie. Se retrouver invitée cette fois dans la faculté de droit – où elle avait eu à l’époque quelques cours dont elle ne sait toujours pas s’ils lui ont laissé des souvenirs émus ou traumatisés – lui a décroché un sourire intérieur. Une manière de revisiter un lieu familier, mais sous un tout autre angle.